Le pneumothorax (PNO) est une urgence fréquente en pneumologie, dont la prise en charge a évolué. L’objectif est de décrire une cohorte de patients pris en charge pour PNO au niveau du service de pneumologie CHU Mustapha.
Étude rétrospective incluant 282 patients hospitalisés pour pneumothorax au service de pneumo-phtisiologie du CHU Mustapha d’Alger entre janvier 2017 et juillet 2022, les PNO iatrogènes et hydro-PNO ont été exclus.
Au total, 282 patients dont 91,2 % hommes et 8,8 % femmes, âgés de 16 à 94 avec un âge moyen de 45,2 ans, hospitalisés pour PNO spontané, soit 16,4 % de l’ensemble des hospitalisations durant cette période. Soixante-six pour cent sont primitifs, 34 % sont secondaires, droit dans 60 % et gauche dans 40 %, survenant pour la première fois dans 84 % et récidivant dans 16 %. De plus, 37 % sont survenus en automne et 32 % en printemps, le tabagisme est retrouvé chez 80 % des cas dont 66 % sont des fumeurs actifs et 34 % ex-fumeurs, révélé par une douleur thoracique aiguë dans 91 % des cas et une dyspnée dans 9 %, la morphologie longiligne est la plus fréquente, le IMC moyen est de 20,2kg/m2. La radiographie thoracique retrouve une clarté avasculaire dans la totalité d’un hémithorax dans 97 %, apicale dans 3 % et en bilatéral dans 1 cas. Au cours de la prise en charge thérapeutique l’exsufflation a été réalisée dans 15 % des cas de premier épisode de PNO total primitif, avec un taux d’échec à 56,6 % nécessitant le recours au drainage thoracique secondairement, le reste (85 %) ont bénéficié d’emblée d’une pleurotomie à minima. Tous les cas de PNO secondaires et récidivants ont bénéficié d’emblée de drainage thoracique, la durée moyenne d’hospitalisation est de 9,4jours, l’emphysème sous cutané d’évolution favorable est survenu chez 9 cas, l’infection nosocomiale chez 16 cas avec bonne évolution sous antibiothérapie, le nombre des décès est de 4 (3 néoplasies, 1 insuffisance cardiaque aiguë).
Le pneumothorax spontané reste une pathologie fréquente dont la détermination étiologique requière une enquête minutieuse clinique et radiologique, le tabac étant un facteur de risque important des PNO secondaires, le drainage thoracique reste un choix qui a prouvé son efficacité dans la prise en charge.
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Publié par Elsevier Masson SAS.